
Note introductive
Fécop ne prend pas position sur les annonces ministérielles. Notre objectif est uniquement de relayer des informations fiables et vérifiées, dans un contexte où il devient parfois complexe d’y avoir accès. Les éléments présentés ci-dessous s’appuient sur des sources sûres dont le relai presse de notre fédération nationale.
Catherine Vautrin (ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles), a donné quelques détails supplémentaires sur les économies attendues en 2026 dans le domaine de la santé, lors d'une interview donné Monde.
Elle explique que "si nous ne faisons rien, les dépenses de santé augmenteront mécaniquement l'année prochaine de près de 10 milliards d'euros du fait du vieillissement de la population et de la progression des maladies chroniques".
Elle confirme le doublement du plafond des franchises médicales et des participations forfaitaires mais annonce également qu'elles seront augmentées, sans préciser l'ampleur de cette hausse, et que les franchises seront "payées au comptoir [en pharmacie], plutôt que via le fonctionnement actuel, avec un prélèvement ultérieur que l'assuré ne voit pas".
Ce qu'elle a annoncé en quelques points :
ALD
- Facilitation de la sortie du régime ALD "quand le médecin déclare que vous êtes pleinement guéris d'un accident vasculaire cérébral ou d'un cancer, parexemple. Nous allons aussi supprimer le système de l'ALD dit 'non exonérante', soit ce statut où la prise encharge n'est pas couverte à 100%, mais qui permet des arrêts de travail allant jusqu'à trois ans".
- Interrogation quant au "maintien du remboursement à 100% des cures thermales et des médicaments dont le service médical rendu [SMR] est faible pour les patients en ALD".
- Volonté de "mettre fin aux situations de rentes économiques, qui se sont constituées dans les secteurs de la sante, comme la radiologie, la biologie, la radiothérapie ou encore la dialyse. Ils sont financés à plus de 80% par l'assurance maladie et présentent des niveaux de rentabilité très élevés: des baisses de tarifs s'imposent".
Arrêts maladie
- "Le transfert de la prise en charge des arrêts maladie, jusqu'au septième jour, à l'employeur est à l'étude et doit faire l'objet de discussions avec les partenaires sociaux. Dans cette hypothèse, les entreprises seraient amenées à prendre le relais sur cette période supplémentaire de carence, du quatrième au septième jour", conformément à ce que propose la Cnam.
- "Mettre fin à des abus" sur la prescription des arrêts maladie de longue durée et indique souhaiter "limiter tout premier arrêt de travail prescrit en médecine de ville à 15 jours - il n'y a pas aujourd'hui de durée maximale [pour une primo-prescription]-, et à un mois en sortie d'hospitalisation. L'objectif est d'assurer un meilleur suivi médical de l'assuré et une réévaluation plus régulière des situations".
- Le développement de l'activité ambulatoire et de l'hospitalisation à domicile (HAD).
- "Une meilleure réutilisation, avec un suivi par le biais de l'intelligence artificielle, des matériels médicaux". Pour prendre un exemple, citons le cas des appareils pour l'apnée du sommeil, dont les traitements représentent 1 milliard d'euros", illustre-t-elle.
Prévention
- La vaccination contre la grippe devienne obligatoire pour les personnes âgées en établissement.
- Le dossier médical partagé "devra être rempli obligatoirement par tous les médecins".
- Limitation de la prise en charge au-delà d'un deuxième avis médical.